«Dans un monde de plus en plus dirigé par l’électronique, les objets qui nous entourent sont le produit de robots très complexes. L’individu qui participe à leur production est un petit rouage, il n’a pas une vision globale du processus de production qui peut être éclaté sur plusieurs pays. Les objets produits en masse sont rapidement obsolètes et ne se réparent plus. Lorsqu’ils tombent en panne, on les jette et on en achète des neufs plus performants.
À l’opposé, le forgeron façonne patiemment son ouvrage, il plie le fer et l’acier à sa volonté. Il part d’une barre de fer et aboutit à un objet fonctionnel fini. Il a la maitrise complète de l’objet du début à la fin, il fabrique et répare aussi ses propres outils selon les besoins de sa production. Avec des moyens très simples : des planches et une peau, il attise les braises qui atteignent des températures permettant de faire fondre le fer ou le travailler. Il est rassurant de savoir que les instruments en fer essentiels à notre quotidien peuvent être fabriqués de nos mains. Le travail artisanal amateur participe au besoin de l’individu de se réapproprier le contrôle sur sa création et sa production.»
Apprendre à réparer et faire durer ses outils fait partie intégrante du métier de forgeron. Lire l'article.